Le bureau, où se menait l’essentiel des activités tertiaires, est entré en quête existentielle il y a deux ans. On lui assène dorénavant l’injonction de muter en un camp de base », en un connecteur ou en un coworking. Face à ces injonctions et ces prévisions cataclysmiques, reprenons la main. Chaque cas est spécifique ; plutôt que de proposer des réponses, construisons le questionnement à partir de scénarios et d’archétypes pertinents dans l’après covid.

Beaucoup d’espaces de travail ouverts, open space, centres d’appels, bureaux paysagers …. n’ont pas intégré l’ambiance sonore dès la conception ou lors du réaménagement. Or le bruit gêne, perturbe la concentration, nuit à la qualité du travail, génère des troubles psycho-sociaux et physiologiques. C’est le sujet de préoccupation numéro 1 des employés de bureau.

Avec la généralisation du télétravail induite par la crise sanitaire, le travail en mode hybride (présentiel/distantiel) est de plus en plus répandu. Mais les configurations spatio-temporelles ne sont pas neutres, elles influencent les dimensions formelles et informelles de l’activité, liées aux tâches et aux relations interpersonnelles. Dans cette présentation nous introduirons des critères permettant de comprendre cette influence et d’adapter les environnements de travail aux besoins des équipes. Bien compris, le mode hybride peut apporter de nombreux avantages pour autant qu’on y consacre l’attention nécessaire

Les modes de travail ne cessent d'évoluer et la crise sanitaire n'a fait qu'accélérer ces changements. Comment redéfinir le travail d'aujourd'hui et de demain ? Quelles places à donner à l'architecture et au bien-être des collaborateurs ?

Au cours des années 1980-1990, on s’est intéressé au télétravail. Des rapports, des études font la promotion de ce qui apparaît comme l’avenir du travail ; d’autres attire l’attention sur les risques. La période récente nous permet d’interroger la notion même de travail impliqué par le télétravail.

Thierry Pillon est professeur de sociologie à l'université Paris I Panthéon Sorbonne. Ses travaux de recherches sont consacrés à la sociologie du travail.